La rentrée scolaire a cela de positif qu’elle relance le débat de l’éducation nationale quelques semaines avant de re-disparaître dans les tréfonds de l’inconscient collectif pour le reste de l’année.
Pourtant tout le monde SAIT qu’il faut tout changer, tout le monde le DIT, mais personne ne s’y attaque vraiment.
Pourquoi ?
Raison politique déjà, l’éducation nationale est un terrain glissant et nombre de ministres et présidents s’y sont cassés les dents face à une structure qui réclame des changements à grands cris mais n’en tolère finalement aucun. Ajoutez à cela le gouffre abyssal qu’il peut parfois y avoir entre les objectifs d’un rectorat et la réalité du terrain et vous vous retrouvez avec une véritable poudrière à gérer, poudrière qui passe bien souvent par les élèves dans les rues…
Raison culturelle ensuite, puisque l’on ne peut envisager de changements touchant à la jeunesse sans faire appel à tous les pontes et experts ès-qualités du secteur, ce qui est logique en soi, mais bien souvent chronophage et improductif, puisque vous n’arriverez jamais à mettre d’accord des courants de pensées différents sur des questions aussi médiatisées.
Le tout débouche donc bien souvent sur un statu quo stérile et renvoi le gouvernement dans les goals où il devra de toute façon trancher tout seul en étant certain de se mettre à dos la moitié des “experts”.
Raison sociale pour terminer, à l’heure où l’éducation nationale est en rupture avec :
- les parents, partagés entre ceux qui s’en fichent un peu, beaucoup ou passionnément et comptent sur les profs pour éduquer (ou occuper) leurs enfants et ceux qui s’en préoccupent un peu, beaucoup ou passionnément au point parfois de pénaliser plus qu’autre chose et de décrédibiliser le corps enseignant.
- Les élèves ensuite, qui ne croient plus vraiment en ce système et en sa capacité à les préparer au monde du travail.
- Les enseignants eux-mêmes, qui ne comprennent plus leurs élèves, se sentent abandonnés par leur hiérarchie et mal-aimés par l’opinion publique.
Dans tous les cas réformer une machinerie aussi ancienne et complexe, requiert des “bollocks” de la taille du pays et une volonté qui ne saurait être ébranlée par des obligations partisanes ou des ambitions électorales.
Dans ce contexte, la grande mode de la transformation numérique apparaît alors comme une aubaine pour les gouvernements en place : mettre une tablette dans les mains de chaque élève et leur apprendre à coder c’est LA bonne idée pour avoir l’air de faire quelque chose de constructif sans se mettre les syndicats à dos et sans s’attaquer à la structure elle-même. Qui pourrait alors condamner le gouvernement de vouloir intégrer le modernisme et la technologie à l’école ?
Bienvenue dans le e-learning, à une époque où l’illettrisme est pourtant toujours une réalité et où les parents luttent pour décoller leur progéniture de leurs appareils connectés.
Depuis que cette démarche a commencé, et elle ne date pas de 2017, cela ressemble un peu à une légende urbaine, de celle que tout le monde connaît mais n’a jamais vu et ça sent la mise en place à l’arrache parce que personne ne s’est vraiment posé la question d’adapter la transmission du savoir et les programmes à ces nouvelles technologies.
Dans une société où l’éducation est axée sur la compétition au même titre qu’une entreprise, l’évolution des process est une obligation pour ne pas se retrouver en queue de peloton.
Vouloir rattraper les pays en tête des classements pour l’éducation (numérique ou pas d’ailleurs) c’est une chose, mais il faudrait sans doute regarder plus loin que le simple fait d’équiper tous les écoliers d’une tablette.
Soigner les symptômes plutôt que la maladie est une solution à court terme qui ne réglera pas les problèmes dont souffre notre système éducatif, le principal étant un décalage exponentiel entre nos méthodes et contenus éducatifs et la réalité du monde actuel. Je dis bien du monde, car le marché du travail est devenu global, les générations à venir seront de plus en plus susceptibles de s’expatrier ou de faire des allers-retours et parce que penser à l’échelle d’un pays c’est marcher avec des œillères.
Nous ne préparons plus nos enfants à devenir des citoyens de France mais à devenir des citoyens du monde.
De ce fait, c’est l’ensemble du système éducatif qui doit être repensé.
Dès lors, partir du seul numérique en espérant que le reste finira par suivre est une erreur que les enseignants et les élèves vont payer cher dans les années à venir.
Un peu comme lorsque dans les années 80 il fallait mettre tous les élèves à la Fac au détriment des métiers de l’artisanat ou manuels jugés alors dégradants et réservés aux mauvais élèves.
On sait ce que cela a donné : des universités surchargées, des diplômes qui ne donnaient plus de travail, une qualité d’enseignement abaissé et un troupeau de jeunes incapables propulsé sur ledit marché sans aucun diplôme ou incapable de s’adapter.
Alors plutôt que chanter les louanges du e-learning il faudrait d’abord s’intéresser à l’éducation d’un point de vue global, ce que j’appelle : le smartlearning ou enseignement intelligent. (pour le côté sexy et marketing évidemment).
Au même titre que l’on ne définit pas une smartcity par ses spots de wifi gratuit mais par un réseau d’outils et de pratiques intelligents au service de l’habitant et de l’urbain, l’éducation doit se penser comme un ensemble de processus, d’outils intelligents et facilitateurs au service de l’élève.

LES FONDAMENTAUX DU SMARTLEARNING
1 – L’intégration des nouveaux (et anciens) enseignements à l’école traditionnelle
Concrètement aujourd’hui passé le lycée, voir le collège, les différentes offres éducatives sont explosées sur tout le territoire, séparées par des murs infranchissables qui enferment les élèves dès l’adolescence dans un carcan social quasi-infranchissable.
Lycées traditionnels, techniques, centre de formations, ITU, Universités, BTS…On se plaint que l’école ne parvient pas à briser la fracture sociale voir la renforce mais dès le plus jeune âge vous êtes déjà catégorisés en fonction de vos choix ou de ceux que l’on vous impose.
Je peux comprendre par exemple qu’un lycée technique requiert un environnement adapté à ses enseignements, mais pourquoi construire systématiquement des structures séparées de sorte que les élèves des lycées traditionnels et techniques ne pourront jamais se croiser ? Et si la proximité pouvait plutôt encourager des envies de carrières ? de changements ? un partage.
Personnellement je suis pour le regroupement, garder un tronc commun quelque soit le choix de carrière choisi, une même structure, un même environnement à vases communicants.
Pour ce qui est des nouveaux enseignements je pense ici à intégrer dans les structures traditionnels, et ce dès le collège en fonction des matières, tous ces sujets que l’on effleure à peine ou auxquels on consacre un atelier ou deux en 4 ans :
- Culture web et réseaux sociaux : apprendre à nos enfants à appréhender internet de manière plus réfléchi et responsable, les initier à sa culture, à ses bénéfices mais également à ses pièges.
- Sciences politiques et sociales : vous voulez que nos jeunes sachent faire le tri eux-mêmes entre fake et real news ? apprenez- leur ! Donner leur les outils dont ils auront besoin pour se forger leurs opinions politiques, leur vision du monde, plutôt que de vouloir absolument leur dire ce qui est vrai ou faux. La propagande quelle qu’elle soit n’est jamais bonne pour une société.
- Programmation et code informatique : même si je ne pense pas qu’il faille transformer tous nos enfants en codeurs fous, leur donner les bases pour comprendre simplement comment fonctionnent les outils qu’ils utilisent quotidiennement ne peut être que bénéfique et éventuellement, déclencher des choix de carrière qui leur permettront de choisir ensuite de s’y spécialiser dès le lycée par exemple.
- Esport : si l’esport fait son apparition dans les universités et certains lycées à l’étranger ce n’est pas pour rien. Si personne ne peut encore dire si cette discipline va réussir à prendre son envol jusqu’à devenir incontournable, il n’en reste pas moins qu’elle fait partie intégrante de la culture actuelle d’une grande part de la jeune population (et la moins jeune aussi mais c’est une autre histoire). L’ignorer c’est reculer pour mieux sauter et se prendre un mur. N’en déplaise à ses détracteurs il a déjà été maintes fois démontré que la pratique compétitive (ou non) du jeu vidéo renforce les réflexes, la concentration, révèle les leaders et apprend l’esprit d’équipe. Ce n’est surement pas pour tout le monde mais intégrer ce genre de discipline dans l’enseignement traditionnel ne va pas transformer tous nos enfants en futurs pro-gamers, mais au même titre que l’art plastique ou le théâtre c’est une culture qui ne doit plus être ignorée en France.
- Sciences collaboratives : « Science is far too important to be left to scientists alone = La science est bien trop importante pour la laisser aux seules mains des scientifiques » Réflexion, émulation, création de projets concrets. Il faut encourager les jeunes à s’impliquer et réfléchir aux grandes questions du 21ème siècle, car au final ce sont eux qui devront trancher ces questions épineuses qui passent par l’écologie, la génétique ou encore l’intelligence artificielle.
J’oublie certainement beaucoup de choses mais je pense que mon message est suffisamment clair : arrêter de prendre les jeunes pour des décérébrés et ils cesseront peut-être de le devenir.
- Plus de séparation des structures : décloisonnons l’école.
- Au même titre que les mathématiques ou le français, il faut à présent intégrer les nouvelles matières qui prépareront nos enfants au monde d’aujourd’hui et de demain.
- Ouvrir les esprits, leur apprendre à s’en servir.
Ce qui m’amène au second point :
2 – Un enseignement transversal
Le mono-enseignement ou enseignement par matière est devenu obsolète. Lorsque l’on devient adulte et que l’on est confronté au monde extérieur sans filet on se rend vite compte que l’on doit piocher quotidiennement dans un ensemble de savoirs et souvenirs pluridisciplinaires. Devenir scientifique va requérir la maîtrise des maths, de la biologie de la physique voir de l’histoire ou de la géographie. On réalise que se spécialiser c’est au contraire devenir multiple !
Notre système éducatif actuel compartimente absolument tout afin de rentrer les évaluations et les élèves dans des petites cases bien proprettes et faciles à organiser.
Chaque matière doit être envisagée dans un ensemble pour en comprendre les implications. L’exemple le plus simple c’est l’histoire : Comment s’intéresser à l’Histoire si on ne vous montre pas comment chaque jour cette Histoire vous a construit ? Quelles sont les implications géostratégiques actuelles de l’Histoire mondiale, quelles sont ses implications dans ma vie quotidienne et comment cet ancêtre a façonné le pays dans lequel je vis ?
Enrichir chaque matière des enseignements des autres disciplines ne peut que motiver et développer l’esprit d’analyse.
D’où l’idée de développer un enseignement par thème et non plus par matière. Comme en Finlande, classée 5ème du PISA 2016.
3 – La ludification ou gamification
Depuis quelques années la mode est à l’anti-notation du travail scolaire. Celle-ci serait trop stressante et restrictive.
Il est certain que la notation pure et dure telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui en France semble cruelle et pas forcément représentative du travail et des capacités de l’élève.
Jusque là toutefois on comptait sur la capacité de l’enseignant à déterminer si oui ou non l’élève était en difficulté, mais au bout du compte c’est bel et bien le bulletin qui scelle l’avenir des élèves et pas vraiment l’appréciation dans la marge.
Beaucoup argueront que le passé a démontré que nombre de générations ont survécu à l’outrage d’avoir été notées et évaluées toute leur scolarité. Et c’est tout à fait vrai.
Personnellement, je pense que plus que la notation elle-même c’est le principe du contrôle qui semble aujourd’hui devenu obsolète.
Juger du travail d’un élève sur une année entière avec 4 ou 5 examens semble restrictif et pas forcément représentatif d’un savoir-faire.
Il n’est d’ailleurs pas rare de se retrouver avec un individu adulte qui excellait dans le milieu scolaire mais peine à s’en sortir une fois dans le monde du travail et à l’inverse des élèves médiocres ou moyens qui se mettent à briller une fois sur le marché du travail.
Difficile évidemment d’établir ici une généralité ou un schéma, mais le fait est que le contrôle continu a depuis toujours semblé le plus adéquate pour suivre l’évolution d’un élève, le test final permettant alors plutôt de voir comment celui-ci réagit à la pression. Autant d’indicateurs qui permettraient de savoir où placer les efforts et comment selon les individus.
Alors comment adapter la notation à un contrôle continu sans retomber dans le cycle restrictif des contrôles ponctuels ?
Pour répondre à cette épineuse question certains n’hésitent pas à aller piocher du côté des jeux vidéos et d’un système de progression par succès et/ou par scores en fonction des progrès et défis relevés.
On parle alors de ludification ou gamification.
Comme lorsque dans votre jeu vidéo vous débloquez tel ou tel items ou succès en fonction de votre talent et de votre maîtrise des défis particulièrement difficiles qui vous sont proposés.
Chaque élève peut ainsi suivre son évolution, se fixer des objectifs à courts termes réalisables et encourageants, focaliser ses efforts sur ses points faibles qui sont alors mis en lumière facilement, se mesurer aux autres.
Cela permet également à l’enseignant d’adapter ses interventions et de les personnaliser sans forcément pénaliser ou ralentir l’ensemble de la classe.
Pour cela évidemment les outils pédagogiques doivent être adaptés, ce qui nous amènent au quatrième et cinquième point, qui sont, à mon sens, directement liés :
4 & 5 – Des outils pédagogiques adaptés / des logiciels open-source
Ici s’applique enfin le e-learning.
Grâce à la transformation numérique c’est une infinités de possibilités qui s’ouvre au domaine de l’éducation et à la manière d’enseigner :
- Tablettes et liseuses
- Logiciels adaptés aux différentes matières,
- MOOC,
- Cours par visio-conférences,
- Pédagogie inversée (cours magistraux à domicile via vidéos et autres supports visuels, mise en pratique en classe),
- Serious-gaming (jeu vidéo créé et utilisé à des fins pédagogiques),
- Apprentissage du code et robotique….
Le numérique se met ici au service d’une philosophie, d’un enseignement qui requiert de nouveaux outils et pas l’inverse.
Mais pour pouvoir être libres d’adapter les outils à l’enseignement et à son évolution il faut être libéré des contraintes obligatoirement liées à l’utilisation de logiciels propriétaires.
Si vous avez besoin de tel application et qu’elle n’est pas fourni par l’éditeur dont vous dépendez alors vous ne pourrez rien faire sinon attendre que ce dernier se décide à en créer une.
Les logiciels open-source sont ici la plus grande force que pourrait avoir l’éducation nationale, en se libérant de tout carcan contractuel qui pourrait freiner son évolution mais surtout son adaptabilité.
Un programme est mauvais, j’en change. Et si ce programme est mal adapté à l’école X peut être qu’il sera parfait pour l’école Y ? devrais-je pour autant y renoncer parce que le gouvernement aura décidé que toutes les écoles devaient avoir les mêmes outils ?
Ce genre de raisonnement serait ridicule dans un contexte d’entreprise pourtant cela ne semble choquer personne que toutes les écoles soient soumises aux mêmes protocoles et matériels. Tout le monde sait pourtant que sur le terrain la réalité est différentes et qu’il faut savoir être réactif et s’adapter à une situation donnée qui ne changera pas pour rentrer dans vos petites cases.
Que l’éducation nationale reste soumise dans son ensemble aux mêmes grands principes moraux et sociaux est une chose, vouloir que chaque éléments soient identiques et puissent dans le même temps répondre à des besoins différents selon la région, la ville ou autre est simplement impossible.
Place à l’adaptabilité !
6 – La formation du personnel de l’éducation nationale
Et c’est sans doute ici le plus gros morceau à gérer pour le futur.
Que ce soit pour les futurs enseignants ou ceux déjà en place il est évident que maîtriser tous les outils ou changements que nous avons pu aborder dans cet article ne pourra pas se faire sans un changement radical de philosophie et une formation adéquate.
Demander aujourd’hui à 1.104.400 individus (personnels de l’éducation nationale en 2016-2017 chiffres officiels) de se transformer en pro de la révolution numérique avec une pauvre formation sur 3 jours est une hérésie. Les objectifs avancés par le gouvernements sont simplement irréalisables et les tablettes vont finir en gadget ou détournées de leur objectif premier.
Evidemment, on ne peut pas non plus mettre l’éducation nationale en pause pendant un an le temps que le personnel soit formé.
Dans un premier temps le plus “simple” à mettre en place serait déjà une formation adaptée avant de devenir enseignant. Pendant leurs études les futurs enseignants doivent être formés au numérique, à son utilisation mais également à ses enjeux. Au même titre que pour les élèves, il faut déjà repenser notre façon de former nos enseignants. Or à ce jour je n’ai pas vraiment trouvé d’éléments d’information qui permettraient d’affirmer que ces nouveaux enseignements avaient été mis en place, on voit plutôt fleurir des initiatives individuelles et disparates.
S’agissant des personnes déjà en fonction fixer des objectifs à courts et moyens termes réalisables et offrir la possibilité de se former étape par étape permettrait déjà de ne pas perturber tout le système mais également aux individus de ne pas craindre ou rejeter la nouveauté.
On s’aperçoit pourtant aujourd’hui que même dans les écoles pilotes les enseignants ont été laissés à l’abandon, obligés de se débrouiller pour appréhender seuls ces nouveaux outils qui leur ont été imposés. Bonjour la motivation…
Avant de balancer l’équipement il aurait déjà fallu payer pour en former les utilisateurs.
Je dirais même qu’avant de parler des individus il faudrait également s’intéresser à la structure. Il faut déjà créer un environnement propice : réseau adequat, bonne connexion internet, wifi, prises adaptées…
Cela prête à sourire mais je doute que toutes les classes de France soient équipées pour recevoir une connexion internet par câble ou même par WIFI, ce qui est tout de même handicapant si vous voulez mettre en place une visioconférence. Autant ressortir ce bon vieux magnétoscope !
On sent déjà hélas, l’énorme gâchis arriver.
Toutefois, ne restons pas pessimistes, la machine est en marche et bon gré mal gré, les choses bougent, plus ou moins vite ou bien selon les régions et les villes ou même les établissements mais ça gigote !
Il n’en reste pas moins que la révolution numérique à l’école risque de prendre encore quelques années et que malheureusement à ce jour son seul objectif soit celui du matériel.
L’outil numérique n’en est qu’un aspect et tant que les méthodes éducatives n’auront pas évolué il est certain que la France ne rattrapera pas les autres pays dans la course à l’éducation et peinera à préparer les futures générations au monde d’aujourd’hui et de demain.
Un problème que l’on ne peut plus ignorer face à la fuite de nos cerveaux et un niveau de compétences des élèves continuellement en baisse…
Il s’agit pourtant à mon sens de l’un des enjeux cruciaux du 21ème siècle qui répond directement à la crise du marché du travail.
Décloisonner les formations et l’éducation pour tous les âges et à tous les niveaux, permettre aux individus de se former n’importe quand, de changer n’importe quand pour répondre aux besoins sociétaux et économiques. Pourquoi une formation serait réservée à tel individu répondant à tels critères ? Pourquoi je ne pourrais pas passer d’ingénieur à boulanger sans devoir payer ma formation ou passer par le chômage longue durée ? Pourquoi mon enfant en lycée spécialisé ne pourrait pas aussi avoir des cours de théâtre ou de philosophie ?
Pourquoi l’éducation ne pourrait pas être imaginée comme une continuité, une université véritablement accessible à vie, parallèle au marché du travail, intégrée au cœur des villes comme un campus, un refuge, un savoir vivant et évolutif ?
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Une réflexion sur “Smartlearning versus E-learning”